Une Femme sans histoire
D’après le docu-fiction de
Jean-Xavier de Lestrade La Fille du Silence
Mise en scène Dorian Rossel
me. 26 novembre 2014, 20h15
je. 27 novembre 2014, 20h15
ve. 28 novembre 2014, 20h15
sa. 29 novembre 2014, 18h15
A Beau-Site
Parcours thématique
C’est quoi ce genre ?
Caroline, une femme apparemment ordinaire, épouse et mère aimante, une femme sans histoires qu’un glaçant fait divers révélera surtout exclue de sa propre histoire. En ce jour de juillet 2006, son mari découvre dans son congélateur les corps sans vie de deux nouveaux-nés. Les tests ADN sont formels, ce sont les siens. Sa femme avoue : enceinte à l’insu de tous, elle a tué les bébés à leur naissance. Elle a commis l’inconcevable. Pourquoi? Comment l’a-t-elle fait? Absente à elle-même, interdite de parole, murée dans le déni de ses grossesses, elle ne sait pas. Alors commence pour elle un chemin qui, par l’entremise de l’action en justice dont elle est l’objet, va lui permettre d’émerger du silence, de trouver les mots pour dire l’innommable, de constituer un récit qui donne du sens aux ténèbres de sa vie.
A partir des minutes du procès, qu’il n’a pas eu le droit de filmer, le réalisateur Jean-Xavier de Lestrade a construit un docu-fiction que Dorian Rossel expose aujourd’hui au filtre grossissant du théâtre. Une tragédie contemporaine, sans dieux ni héros, pour dire la naissance d’une parole singulière et la fragilité de nos constructions identitaires.
Avec sa Cie STT, fondée en 2004, Dorian Rossel confère une place majeure aux artistes en scène (acteurs, danseurs, musiciens…).
Ses textes ne sont généralement pas empruntés au répertoire théâtral mais inspirés d’autres matériaux: une œuvre romanesque, un film, une problématique, une bande dessinée, une partition musicale. Dorian Rossel fait théâtre de tout. Conçue dans un va-et-vient entre l’élaboration dramaturgique et le travail du plateau, la dimension empirique de sa démarche est cruciale comme le travail choral, les acteurs passant d’un personnage à un autre sans qu’aucun réalisme ne soit recherché. L’illusion théâtrale est ainsi affirmée par l’inventivité de la scène. Une quinzaine de pièces remportent un succès considérable tant en Suisse qu’à l’étranger dont Quartier Lointain d’après Tanigushi, Soupçons tiré d’un documentaire de Jean-Xavier de Lestrade, L’Usage du monde de Nicolas Bouvier et récemment Oblomov d’après Ivan Gontcharov.
La Cie STT est conventionnée avec les villes de Lausanne, Genève et le Canton de Genève. Elle est en résidence et associée au Théâtre Forum Meyrin.
Durée
1h30 (dès 16 ans)
Mise en scène
Dorian Rossel
Avec
Karim Kadjar, Natacha
Koutchoumov, Sara Louis,
Serge Martin et Martine
Paschoud
Collaboration artistique
Delphine Lanza
Scénographie
Clémence Kazémi
Sybille Kössler
Lumières
Abigail Fowler
Son
David Scrufari
Régie générale
David Kretonic
Dramaturgie
Nicholas Weeks
Collaboration dramaturgique
Nicole Borgeat
Carine Corajoud
Assistant
Clément Lanza
Assistante administrative
Aude Gumet
Chargée de production
Muriel Maggos
Une création 2014
Cie STT
Coproduction
La Bâtie — Festival de Genève
et Bonlieu, Scène Nationale
d’Annecy (dans le cadre
du projet PACT bénéficiaire
du FEDER avec le
programme INTERREG IV A
France — Suisse)
Théâtre Forum Meyrin
TPR — Centre neuchâtelois
des arts vivants
La Chaux-de-Fonds
L’Arc, Scène Nationale
Le Creusot
Avec le soutien de
Fondation Meyrinoise
du Casino