Le Soleil et la mort

Le TPR invite des artistes de la région à concevoir des enregistrements dans son tout nouveau studio. Pour son inauguration, le TPR a proposé à la comédienne et metteure en scène Dominique Bourquin de choisir une œuvre dans le répertoire historique du TPR dont on vient de fêter les 60 ans. C’est sur une pièce d’un des fondateurs du théâtre, le dramaturge Bernard Liègme, qu’elle a jeté son dévolu avec une belle équipe de comédien·nes neuchâtelois·es secondée par les élèves de la classe préprofesionnelle du TPR. La pièce avait été créée en juillet 1966 dans une mise en scène de Charles Joris.

La pièce

Plusieurs années avant la seconde guerre mondiale, près d’Olympie, au cours d’une rencontre internationale d’athlétisme, un jeune berger descendu des montagnes du Péloponèse demanda l’autorisation de se présenter à l’épreuve des 100 mètres. Devant son insistance, les organisateurs lui permirent de s’aligner avec les autres concurrents et, pour son premier essai, le pâtre aux pieds nus battit le record mondial de la distance. Le soir même, toutes les associations sportives d’Athènes se battaient pour aller lui acheter des chaussures et obtenir son adhésion à l’équipe nationale. En quelques semaines, son nom – Gregorios Lambrakis – devient célèbre dans toute la Grèce et il fut selectionné pour représenter son pays aux Jeux Olympiques de Berlin en 1936.

Après des études de médecine, le parcours du petit berger l’entraine dans la résistance pendant l’occupation allemande et vers des responsabilités politiques. Un destin romanesque et tragique raconté dans une sorte d’oratorio lyrique pimenté des observations espiègles de Dominique Bourquin.