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Théâtre populaire romand
La Chaux-de-Fonds
Centre neuchâtelois des arts vivants

Voir clair avec Monique Wittig

Textes Monique Wittig

Avec DameChevalier, Caro Geryl et Adèle Haenel

sa. 24 mai 2025, 18h15

A L’Heure bleue

La grande pionnière des études genre , c’est elle ! Née en 1935, disparue il y a 20 ans, il est grand temps de revenir à son ouvrage majeur : « La Pensée straight » (Balland, 2001). Pour Monique Wittig, femmes et hommes appartiennent à deux classes distinctes et inégales. « Historiquement, on peut constater que la classe des hommes s’est approprié l’universel (…) ». Monique Wittig n’appelle pas à l’abandon de l’universel au profit de singularités, de particularismes, mais bien au contraire à remettre en question son dévoiement. Elle appelle à lutter pour que les femmes puissent le réinvestir et que l’universel prenne pleinement son sens ! Sa pensée est stimulante, « que l’universel ait été approprié historiquement, soit. Mais un fait de telle importance en ce qui concerne l’humanité n’est pas fait une fois pour toutes. Il se refait, se fait sans cesse, à chaque moment, il a besoin de la contribution active, hic et nunc, de l’ensemble des locuteurs pour prendre effet sans relâche ». 

Le TPR reconnaît en Monique Wittig une romancière et une philosophe qui a brillamment interrogé le langage. « La forme abstraite, le général, l’universel, c’est bien ce que le prétendu genre masculin grammatical veut dire. » Pour la philosophe, c’est dans le langage que s’incarne avec force la « pensée straight ». Elle a donc constamment travaillé à en révéler les messages, les sous-textes. Par exemple, dans « Les Guérillères » (Minuit, 1969), elle obtient un effet de décentration avec l’usage constant du « elles », faisant apparaître le « ils » comme un terme marqué, entravant ainsi le neutre générique. Tous ses combats plongent au cœur même des mots pour faire advenir une langue dégagée des carcans.

Comment s’y prendre pour universaliser l’universel ? Telle est l’ambition élevée, exigeante, voire impressionnante de Monique Wittig que nous proposons d’éclairer par un talent à sa mesure : Adèle Haenel. Qui mieux que cette actrice, pionnière elle aussi, pour faire entendre l’éclat d’une pensée libératrice ?

Durée
55 min

Texte
Monique Wittig

Par
DameChevaliers (Caro Géryl et Adèle Haenel)

Production
DACM / Compagnie Gisèle Vienne

Coproduction
TPR – Centre neuchâtelois des arts vivants, La Chaux-de-Fonds, Théâtre National – Wallonie Bruxelles

Diffusion et production
Alma Office (Anne-Lise Gobin, Camille Queval)

Administratrice
Cloé Haas

Attachée d’administration
Clémentine Papandrea

Crédit photo
© Lena Vandrey

La compagnie DACM est conventionnée par
Le Ministère de la culture et de la communication – DRAC Grand Est (convention 2023-2026), La Région Grand Est (convention 2024-2027),
La ville de Strasbourg (2023-2026)

La compagnie bénéficie pour ses tournées à l’étranger du soutien de l’Institut Français

La compagnie est membre du – SYNDEAC – Syndicat National des Entreprises Artistiques et Culturelles

Avec Bang ! le TPR poursuit sa collecte de spectacles intimes, parfois provocateurs et toujours engagés, comme de grands coups de pied dans la fourmilière du monde en flammes.

Ce temps fort thématique souhaite faire exploser les carcans qui entravent la fluidité de nos pensées. Prendre le temps de comprendre les enjeux des luttes contre les discriminations pour enrichir les réflexions au-delà des peurs et des préjugés dans un esprit décalé et rassembleur.

Avancer ensemble, écouter toutes les voix, faire place aux questionnements sans à priori, confronter les idées dans un climat stimulant : tel est le pari auquel nous convions le public.